Mirabelle reçoit des épargnants solidaires à la Forge du Vallon

Après un an et demi d’absence, les week-ends investisseurs sont de retour ! L’un d’entre eux a eu lieu fin juin, à la Forge du Vallon, en Charente limousine. La charismatique et pétillante Mirabelle, fondatrice du lieu a accueilli quelques investisseurs. Aidée de Camille, nouvelle habitante, qui a rejoint le lieu quelques heures avant leur arrivée pour aider à l’organisation de ce week-end, et de Stéphanie, une amie et voisine qui leur a concocté de bons petits plats et a ravi leurs papilles, les investisseurs présents ont pu passer du temps de qualité sur le lieu. Mais commençons par le témoignage de Mirabelle en vidéo sur ce qu’a permis l’apport financier solidaire.

1) Découvrir à quoi et à qui sert votre épargne

C’est l’occasion d’approcher une oasis de plus près, de découvrir qui se cache derrière un projet et d’en apprendre plus sur le parcours des fondatrices ou fondateurs, les difficultés rencontrées, leur modèle économique, leur vision… L’une des valeurs de la Forge du Vallon est la créativité, et cela se ressent tout au long de la visite : des douches low-tech ont été fabriquées par Mirabelle avec des vielles roues de vélo pour enfants, un système de poulie et des arrosoirs. De nombreux projets, ancrés sur le territoire sont en cours d‘élaboration : un des hangars servira d’atelier d’artistes. Mirabelle est déjà en contact avec un luthier qui serait prêt à proposer des ateliers et elle récupère la laine des moutons pour qu’elle serve à une fileuse de laine. Un autre hangar, avec pierres apparentes, abritera une salle de danse, qui manque cruellement dans le village et alentours. Le parquet est déjà là, prêt à être posé. A côté, le projet est de créer une salle pour y faire du montage vidéo, suite à une demande de la région.

Un peu plus loin, se trouvera la maison des enfants : pendant que les parents travailleront sur leurs projets artistiques, les enfants pourront participer à des activités (cuisine, labo scientifique et salle d’exploration).

En plus de découvrir le lieu, les investisseurs ont pu avoir des échanges privilégiés et sincères avec les habitantes et ont eu la chance de visionner en exclusivité la websérie de Mirabelle sur la Forge du Vallon, véritable journal intime, que vous aurez peut-être la chance de découvrir prochainement…

2) Découvrir la réalité de la vie en collectif

Chaque lieu a ses outils en terme de gouvernance partagée et c’est très intéressant de les tester et de les expérimenter.

Pour définir le programme de ce week-end, Mirabelle et Camille ont pensé à un jeu ludique de gouvernance partagée. Inspiré des décisions par consentement, il s’agit d’un plateau de jeu rond sur lequel on déplace une pierre en suivant les étapes du processus : expression, proposition, clarification, objection, bonification… Le but étant que tout le monde puisse s’exprimer et qu’une décision commune émerge sans entraîner de frustration. Alors oui, c’est long et on préférerait être dehors, mais c’est aussi ça le collectif, écouter tout le monde prendre le temps de décider tous ensemble, c’est revoir son rapport aux autres et au temps.

Les idées fusent et il y a tellement d’idées qu’un week-end ne suffira pas : jeux de rôles, cache-cache géant, visite du lieux, visite de Brigueuil la cité fortifiée, réalisation d’une fresque sur le thème « peut-on changer le monde dans la joie ? », cercle de chant…

Finalement, le programme est décidé unanimement, et même s’il y a quelques déceptions (Quoi ? Pas de cache-cache géant?) Tout le monde est content de fouler le sol humide et de visiter le vaste domaine, accompagné du coq, de la poule, des trois moutons et des deux cochons.

3) Créer du lien entre les oasis financées et les investisseurs

Chacun et chacune a ses propres motivations pour investir à la Coopérative Oasis. Pour Nicole, c’est parce que cela permet de « créer du lien et un retour à la nature ». Elle même se rend compte que « ce mode de vie ne lui conviendrait pas mais est admirative que cela puisse exister». Régine, qui visite son premier habitat participatif, nous partage ses impressions : « Je ne connaissais pas les oasis, mais c’est une belle découverte, j’aime ce sens du partage et la convivialité qui en découle ». Jacques, impliqué dans le Mouvement Colibris depuis de nombreuses années, revient sur ce qui l’a amené aux écolieux : « Les oasis sont venus assez naturellement dans mes réflexions d’évolution sociétale et offre une vision d’avenir pour les générations futures ». Pour Béatrice, qui aimerait vivre en collectif, cela lui donne l’opportunité de poser des questions aux membres du groupe.

Si ces week-ends permettent aux investisseurs de renforcer leurs motivations pour placer leur argent dans des projets d’habitats participatifs écologiques, c’est également l’occasion pour les oasis financées de les remercier pour leur engagement en leur réservant le meilleur accueil. Ce séjour à La Forge du Vallon a même donné envie à certaines participantes de prolonger leurs séjours ou d’y revenir pour le faire découvrir à leurs proches.

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Daphné Vialan

Daphné Vialan

Daphné Vialan est passionnée par la vie en collectif et le vivre-ensemble. Elle a habité plusieurs années à l’Arche de Saint-Antoine, et habite maintenant au sein d’un collectif en formation au Nord d’Agen.

Elle accompagne des collectifs à prendre soin de leurs relations au sein de la Coopérative Oasis.

Son expérience personnelle, alliée à ses multiples formations (CNV, gouvernance partagée, dynamique de groupe, transformation constructive des conflits, Processwork et Clean Coaching) font de son travail une combinaison unique qui réunit le cœur et la tête.

Ludovic Simon

Ludovic Simon

Citoyen engagé dans la vallée de la Drôme, amoureux des expériences de coopération et de gouvernance partagée, entrepreneur dans sa vie d’avant et auto-constructeur de maison, Ludovic accompagne des projets d’oasis et d’habitat participatif sur les aspects juridiques, financiers et humains.

Après des études en management de l’innovation à Polytech, il a cofondé plusieurs projets coopératifs : une société en gouvernance partagée dans le domaine de l’emploi avec 10 salariés et 2 millions d’utilisateurs inscrits, un tiers lieu de 3000 m² à Nantes (la Cantine), un évènement professionnel qui rassemble plus de 10 000 personnes sur 3 jours…

Il a également accompagner de nombreux porteurs et porteuses de projets, en notamment dans le secteur de l’ESS.

Ramïn Farhangi

CooperativeOasis_Ramin_Village de Pourgues

Ramïn Farhangi est le cofondateur de l’école Dynamique à Paris (2015), réputée pour être une des premières écoles démocratiques en France, où les enfants font ce qu’ils veulent de leurs journées. Il a également cofondé le réseau national de l’éducation démocratique EUDEC France (2016). Il est l’auteur de Pourquoi j’ai créé une école où les enfants font ce qu’ils veulent (Actes Sud, 2018).

En 2017, il fonde l’écovillage de Pourgues, où il facilite des formations sur la vie collective et le leadership puis rejoint l’équipe opérationnelle de la Coopérative Oasis en 2022 comme animateur du réseau des oasis et accompagnant.

Il est également le fondateur de l’association Enfance Libre qui réunit des désobéissants afin de contester la suppression du régime légal de l’Instruction En Famille.

Coralie Darsy

Portrait Coralie Darsy

Après quelques années d’ingénierie dans l’eau et l’environnement, Coralie a été éducatrice Montessori.

En 2021, elle devient bénévole à la Coopérative Oasis pour lancer la Pépinière Oasis, puis rejoint pleinement l’équipe en 2022 pour coordonner les formations.

 

Mathieu Labonne

Ingénieur de l’Isae-SupAéro de formation ayant travaillé au CNRS dans la recherche sur le climat et la gouvernance carbone, Mathieu Labonne a été directeur de l’association Colibris où il a notamment développé le Projet Oasis.

Il est aujourd’hui président et directeur de la Coopérative Oasis, qui réunit des centaines de lieux de vie et d’activités écologiques et collectifs, où l’on expérimente des modes de vie sobres et solidaires au service du vivant.

Il est aussi engagé sur un chemin spirituel au côté de la sainte indienne Amma, dont il coordonne le centre, la Ferme du Plessis, près de Chartres depuis 2011.

Il est également président d’Oasis21, un ensemble de Tiers-Lieux en Île-de-France qu’il a contribué à créer.

Il est à l’origine de l’écohameau du Plessis  dans l’Eure-et-Loir où il réside avec sa famille.