Le dernier rapport du GIEC est formel : il est encore possible de ralentir le réchauffement du climat à condition de changer profondément et rapidement notre façon de vivre. Savez-vous qu’un habitant d’oasis émet deux fois moins de gaz à effet de serre qu’un Français moyen ?
Pourtant, peu soutenues par les banques ou désirant les éviter en cohérence avec les valeurs qu’elles portent, ces initiatives cherchent des moyens de financement.
Mettre son épargne à leur service est donc essentiel pour permettre à un nouveau modèle vertueux de se déployer… La Coopérative Oasis vous explique pourquoi et comment.
Je mets mon épargne au service des oasis
Le changement climatique est généralisé, rapide et dévastateur
Le 9 août 2021, le désormais célèbre groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a dévoilé une partie de son sixième rapport intitulé Changement climatique 2021 : les éléments scientifiques. Rédigé par 234 scientifiques de 66 pays sur la base de plus de 14 000 études scientifiques, ces premiers résultats montrent que le climat est en train de changer partout dans le monde et bien plus rapidement que prévu il y a 8 ans lors du dernier rapport.
Quelques points clefs ont émergé de ce travail de compilation de données scientifiques :
- Les changements climatiques récents sont généralisés, rapides et s’intensifient. Ils sont sans précédent depuis des milliers d’années.
- Les activités humaines sont incontestablement à l’origine du changement climatique, qui rend les phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les vagues de chaleur, les fortes précipitations et les sécheresses.
- Cela cause également le réchauffement, la perte d’oxygène et l’acidification des océans.
- Le changement climatique affecte déjà toutes les régions de la planète.
- À moins d’une réduction immédiate, rapide et à grande échelle des émissions de gaz à effet de serre, limiter le réchauffement à 1,5 °C sera hors de portée d’ici 2040.
Tout n’est pas encore perdu mais il faut agir vite
Le rapport précise qu’il n’y a pas de retour en arrière possible pour certains changements dans le système climatique, comme pour la fonte des calottes glaciaires, l’élévation du niveau des mers et de la température de l’océan.
Cependant, il est encore temps de ralentir certains changements comme la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, et d’en arrêter d’autres comme la disparition massive de la biodiversité.
Les solutions pour cela commencent à être bien connues et seront détaillées dans le prochain rapport du GIEC, en 2022. Il faut décarboner de façon radicale et urgente nos sociétés, nos méthodes de production et nos modes de vie, afin d’éviter d’atteindre d’autres points de bascule irréversibles.
Habiter en oasis divise par deux les émissions de carbone
Aujourd’hui, en France, des milliers de personnes se sont constituées en collectifs pour répondre concrètement aux enjeux écologiques et sociaux. Nous appelons ces écolieux, les oasis.
- Elles mettent en commun des espaces normalement privatifs : atelier, bureau, chambre d’amis, cuisine, salle-à-manger…
- Elles partagent les équipements et outils énergivores : véhicules, machines dédiés aux travaux, électroménagers…
- Elles réduisent drastiquement leurs déplacements : une seule voiture pour amener tous les enfants à l’école, un seul trajet pour aller faire les courses des habitants…
Toutes ces pratiques permettent de diminuer la surface habitée, d’économiser les matières nécessaires à la construction et la production de biens et de réduire sa consommation d’énergie fossile.
Ce mode de vie a un impact significatif sur les émissions de carbone. En 2016, l’association Colibris et le cabinet Carbone 4 ont réalisé une étude sur l’empreinte carbone d’un habitant d’oasis. Le résultat est probant : un habitant d’oasis émet deux fois moins de gaz à effet de serre qu’un Français moyen.
Ces modes de vie vertueux ont besoin de soutien financier
Ces collectifs font face à un système bancaire frileux à financer ces modes de vie innovants et peu sensible à l’argument écologique. Le rapport d’Oxfam France publié en octobre 2020 nous rappelait que les émissions de gaz à effet de serre issues des activités financières des six principales banques françaises nous amènent à un réchauffement climatique de plus de 4 degrés. Pas étonnant, donc, qu’elles soient peu enclines à soutenir de tels projets.
La Coopérative Oasis propose une alternative éthique en permettant aux citoyens de mettre leur épargne à disposition de ces écolieux vertueux.
Chacun peut décider que son argent ne financera pas des projets hautement carbonés et choisir de le mettre au service de celles et ceux qui répondent aux impératifs soulevés par le GIEC.
Il suffit pour cela de placer son argent à la Coopérative Oasis, agréée ESUS (entreprise solidaire d’utilité sociale) par le Ministère des Finances. Elle pourra ainsi apporter son soutien à une économie réparatrice tournée vers l’avenir en finançant des lieux écologiques et collectifs pour qu’ils achètent un terrain, financent des travaux ou lancent une activité économique. Les personnes imposables peuvent bénéficier d’une déduction fiscale de 25% du montant placé.
Je mets mon épargne au service des oasis
Pour aller plus loin
Synthèse du résumé du GIEC Volume 1 à l’intention des décideurs, Citepa, septembre 2021 (français)
Synthèse du Ministère de la transition écologique
Empreinte carbone d’un habitant des oasis (Etude Carbone 4 et Colibris)
Banques : des engagements climat à prendre au 4ème degrès, Oxfam France, octobre 2020